Près d’un an après le déferlement de haine dont a été victime Miss Provence, huit personnes suspectées d’avoir publié des tweets antisémites à l’encontre d’April Benayoum, sont jugés au tribunal correctionnel de Paris, dès ce 22 septembre 2021. Que risquent-ils ?
Huit personnes, quatre hommes et quatre femmes, de 20 à 58 ans, ont pris place du côté des prévenus, dans la salle d’audience de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce 22 septembre 2021. Sur les bancs de la partie civile, April Benayoum est aux côtés de son avocat, Maître Jean Veil. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme est également présente. Les accusés jugés pour « injures publiques commises à raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion » encourent jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende. Un an après les faits, ils doivent répondre de leurs actes.
Ce soir du 11 décembre 2020, April Benayoum, est au Puy-du-Fou pour l’élection de Miss France 2021 où elle concourt. Durant la cérémonie, lors de la diffusion de son portrait, Miss Provence évoque ses origines israélo-italiennes. Dès lors, l’Aixoise subit sur Twitter « un tombereau de messages antisémites durant tout le reste de la retransmission télévisée, certains faisant directement référence à Hitler et à la Shoah« , comme le rappelle Le Parisien. « Affectée et choquée« , la jeune femme porte rapidement plainte. Pendant des mois, « les services de police et de gendarmerie » se mobilisent pour retrouver les auteurs de ces tweets, même Éric Dupond-Moretti s’en mêle, jusqu’au mois de mai où ils placent en garde à vue huit suspects.
« Pour que ça ne se reproduise plus »
Si les accusés n’ont envoyé qu’une dizaine de messages de haine sur les 500 constatés, ce procès est là « pour que ça ne se reproduise plus« . À l’ère des réseaux sociaux, il n’est plus rare d’entendre des témoignages de personnes victimes de cyberharcèlement alors Miss Provence a « envie que son histoire personnelle serve d’exemple« . « Ne pas le faire, c’est cautionner ce genre de choses« , expliquait-elle dans les colonnes de Elle, peu de temps après les événements.
Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage
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